Infos

Les photos : http://picasaweb.google.com/anelyse.weber
Nous sommes actuellement à : Jaipur, RAJASTAN
Prochaine étape : Agra, ANDRA PRADESH (je crois...)

Intineraire...


Les transports en quelques chiffres...

  • 167 heures
  • 6990 km parcourus
  • 6 taxi
  • 9 trains
  • 17 bus
  • 16 Rickshows

dimanche 14 décembre 2008

Jaisalmer

Nous arrivons à Jodhpur le 5 au soir, encore un peu fiévreux pour ma part, et y retrouvons pour la seconde fois Simon, avant de prendre un train pour Jaisalmer, cité plantée dans le désert du Thar. Nous aurons d'abord à endurer une nuée de rabatteurs particulièrement impressionnante avant de trouver quelqu'un nous proposant de nous mener où l'on veut pour 10 roupies. Étrange. Nos hôtels sélectionnés étant pleins, nous nous installerons finalement dans le sien. 100 Roupies la chambre avec TV, eau chaude et balcon. Très étrange. Tant mieux. Les j9ours suivant seront consacres aux divers marches plus ou moins touristiques de la ville où nous achèterons notamment notre attirail désert : Turbans, pantalons "ali baba", chapeau à la Indiana Jones, etc. Car nous partons bientôt en Safari : Seuls en plein désert, avec d'autres touristes suédoises pour simon, 90 km de la ville, le tout pour 1400 roupies.
Et puis le lendemain, pas de suédoises, et on se retrouve à même pas 25 km de la ville. Après plusieurs heures de négociations, nous parviendrons à nous faire rembourser la quasi-totalité de l'argent investi... Et bookons pour le lendemain un autre safari dans une agence plus sérieuse : 900 roupies, 40 km, et toujours des suédoises (décidément !).
Nous avons donc un jour de libre pour explorer le fort de Jaisalmer. Toujours habitée, certaines maisons y sont particulièrement ouvragées, le [palace magnifique, les vues qu'offrent les remparts saisissantes ; les marchands particulièrement doués... Ces étendues couleur sable, désertiques, dominée par ce fort historique font de Jaisalmer une des villes les plus intéressantes de ce voyage. La visite du Palace s'avera fort instructive, notamment grâce à un audioguide particulièrement bien fait qui nous contera l'histoire de la cite et des multiples Johor (quand une guerre semble perdue, les femmes s'immolent sur des bûchers tandis que les hommes combattent jusqu'à la mort du dernier d'entre eux).
Quant à l'après-midi, nous le consacrerons aux diverses Havelis de la ville, riches demeures des anciens marchands de la route de la soie. Et du sommet de l'une d'entre elle, nous tenterons de nous déplacer de toits en toits avec toute la discrétion dont nous sommes capables : Toute la rue nous a observe dan nos périlleuses manoeuvres.

dimanche 7 décembre 2008

Udaipur la Blanche

Nous arrivons à Ahmedabad (Gujarat) à minuit où nous dormirons tant bien que mal jusqu'à 7h pour prendre un très lent train parcourant en une dizaine d'heures les 200km nous séparant encore d'Udaipur, première ville du mythique Rahjastan.
Nous prenons un rickshaw et entrons pétaradant et poussiéreux dans le Rang Niwas Palace, nous défendons bravement contre un indien tout de blanc vêtu essayant de s'emparer de nos sacs... Nous apprendrons quelques minutes que l'hôtel nous avait envoyé un taxi à la gare, et que cet homme mystérieux n'est autre qu'un porteur, qui se trimbala d'ailleurs nos deux sacs du haut de ses 1,50m. Décidément, la vie de Palace, on est pas habitues...
Palace, Palace, car oui, nous avons décidé de casser notre tirelire. Pour 30 euros par jour, nous occuperons la suite du Rang Niwas d'Udaipur. Sols de marbre, nombreux miroirs, hauts plafonds dont descendent lustres et gravures ; baignoire ; terrasse avec canapé à balancelle ; piscine...
Après une nuit de sommeil très attendue, nous nous levons et appelons le room service pour se faire monter le petit dej au lit, puis projetons de nous faire couler un bon bain. Seulement voilà, on reste en Inde, et si la baignoire en bronze est fort impressionnant, il n'y a pas assez d'eau chaude pour ne serais-ce que le quart de sa contenance.Tant pis...
Nous consacrerons notre après midi à errer dans la vieille ville d'Udaipur. joli et simple à la fois, et dont les commerçants, toujours présents, sont beaucoup moins insistants qu'en bien des endroits. Demain, ghats, Lake palace, City palace, etc...
Sauf que voilà, 40 de fièvre, cloue au lit pendant deux jours, hôpital... Je n'en verrais pas grand chose. Anelyse aura tout de même profité de la vue du magnifique Lake Palace, tout de marbre trônant au milieu du lac d'Udaipur...
Allez, 6h de bus, on retrouve simon, il fraude son 3eme train depuis 2 jours, 5h de route et nous voila à Jaisalmer la jaune.

Goa

C'est dans un état lamentable que nous arrivons à Goa : Outre la courte dernière nuit à Hampi, nous voyagerons une dizaine d'heures de train avec un seule réservation pour deux. Enfin arrivés à Vasco da Gama, terminus de notre ligne, il nous faudra encore trois heures de bus bondés pour rejoindre Arambol, notre destination finale... Mais notre périple ne s'arrête pas là. La plage est encore à plusieurs kilomètres. Peu importe, nous avons déjà vu pire, nous marcherons... Nous nous écroulons de fatigue à 22h...

C'est remis sur pieds que nous profitons de la très touristique Arambol (l'une des plages les moins touristiques de Goa). Et on comprends ici le sens de l'expression "plage de rêve".
Tout semble parfait : Le sable, la mer, la nature, les petites paillotes. Le naturel de Mamallapuram en moins bien sûr.
C'est probablement la dernière fois que nous voyons la mer avant l'été prochain. Nous tacherons d'en profiter : Petits restos, nombreuses baignades, petits dej à la Dylan CofeeHouse, glaces à la Dylan Coffeehouse, puis diarrhées et fièvre pour moi. Bof... Nous rejoindrons finalement la Karmali Railway station en taxi. Et c'est avec 1h30 de retard nous prenons notre train, inquiets car le changement à Bombay ne nous laisse que peu de temps...

dimanche 30 novembre 2008

Anegundi, Hampi suite et fin

Anelyse étant particulièrement indisposée en cette belle troisième journée à Hampi, nous avons peu bougés de notre guesthouse. J'en viendrais donc directement à notre quatrième et dernier jour. Nous avons décidés de nous rendre à Anagundi, petit village situé à quelques kilomètres de l'autre côté de la rivière. Plus ancien encore qu'Hampi, Anegundi était selon la légende le royaume du roi-singe Hanuman que Rama (une incarnation de Vishnu si je ne m'abuses) vainquit sur le site même d'Hampi...Nous avons d'abord traverse la rivière sur une coquille de noix géante, nous offrant du même coup une jolie vue sur la rivière, et qui nous amena à bon port avant d'avoir achevé de couler. Et ce n'est qu'à peine cinq minutes plus tard que nous avons été interviewés dans le carde du tournage d'un documentaire local. Interroges sur ce que nous pensions d'Anegundi, je crains que notre intervention soit sans grand intérêt...Ça y est, nous pouvons enfin nous attaquer à Anegundi. Et après nous être perdus, on finit par nous indiquer le temple de Durga que nous traverserons sans vraiment y prêter attention pour nous retrouver une centaine de mètres plus loin entoures de rochers et profiter d'un panorama hallucinant (dont vous devriez vous aussi profiter si tout se passe bien...). Nous y resterons une bonne heure à cuire au soleil avant de nous décider à rentrer. Tant pis pour le Lakshmi Temple, tant pis pour le Hanuman Temple, le Vithalla nous attend.Retour à Hampi, et de là une marche dans une nature toujours aussi magnifique, nous arrivons près d'un grand mur de pierres nous cachant un temple qui parait sublime. Les grilles étant fermées, c'est un peu déçus que nous reprenons notre quête du Vithalla. Mais une autre entrée existait quelques centaines de mètres plus loin et nous permit de pénétrer dans ce qui s'avèrera être ce fameux temple (ouf!).
Et ça vaut le détour... La pierre rosée par le soleil couchant, la finesse des sculptures, les piliers chantants quand on les frappe du plat de la main, ce char de pierre de plusieurs dizaines de tonnes qui parait-il pouvait rouler jadis. Notre instinct d'aventurier fut à nouveau réveillé par une grille restée ouverte sur les profondeurs du complexe.
Nous partons demain, réveil 5h00.

vendredi 28 novembre 2008

Hampi 2



C'est perdus dans la brume que nous nous sommes réveilles en ce second matin à Hampi. Répit de courte durée, car à peine midi passé, l'ombre devient précieuse si l'on ne veut pas se dessécher au soleil.
Hampi regorge de monuments tous plus impressionnants les uns que les autres, et nous aurons besoin d'au moins deux jours pour en voir l'essentiel. D'abord, la cité royale. C'est à vélo que nous prendrons ses fortifications d'assaut. Une mention spéciale ici pour Anelyse qui faillit entraîner la mort prématurée d'une dizaine de poules, effrayant d'un coup de sonnette du vélo le plus délabré du monde un porc qui se lança dans une course meurtrière...
Mais revenons à nos moutons. Je ne me lancerais pas dans une descriptions détaillée de chaque bâtiment, ces détails archéologiques n'intéressant (probablement) que moi...
Ceux qui nous ont le plus marqués sont sans aucun doute le Lotus Mahal (photos et aquarelle d'Anelyse), les étables des éléphants royaux, simplement massives, et enfin l'underground Siva Temple. Sorti de la boue récemment, les pieds encore dans l'eau, il sent fort la chauve-souris. Le tout lui donne une atmosphère mystique, un petit goût d'Indiana Jones... L'endroit est... spécial.
Quant à l'après midi, Courte nuit + vélo sous le soleil + déjeuner massif = SIESTE. Nous nous réveillons donc au restaurant vers 16h30 pour nous attaquer au Vithalla Temple. Raté, Le chemin jusqu'au Vithalla est rocailleux : Pas de vélo. Nous n'y serons pas avant la fermeture. Demain... Nous décidons de nous contenter d'un magnifique coucher de soleil.
Alors que la magie de l'Inde naît en certains lieux de l'homme qui dégoûte et séduit tout à la fois, c'est ici la nature sauvage, brute, qui marque ces terres encore préservées, prouvant si cela est encore nécessaire combien la richesse de ce pays est variée.
Je dois ici avouer quelque chose : Nous n'avons pas dormi dehors, une opportunité de dernière minute nous permettant de nous installer dans un bungalow encore en construction. Pas de toilettes, pas de portes, mais un toit. Et le prix est le même.

Hampi



Voila un endroit magique, un de ceux auxquels nous n'avions prévu de ne consacrer que quelques jours et qui mériteraient plusieurs semaines... Trop tard, les billets de trains sont pris, nous ne pourrons grappiller qu'un jour supplémentaire.
Hampi, c'est des centaines de temples, certains magnifiques, repartis sur plusieurs kilomètres, se fondant en pleine harmonie dans la nature environnante. Une rivière s'écoule doucement entre de massifs rocs ocres tirant vers le rose quand le soleil vient les caresser. Champs de bananiers et flore sauvage viennent compléter le tableau le plus beau que l'inde nous a offert jusqu'ici.
Mais avant tout, trouver où dormir. La Garden Paradise parait toute indiquée : A l'écart du village, dans un cadre idyllique, bordant la rivière... dommage que toutes les cambres soient prises. Peu importe, nous dormirons à la belle étoile, sous une moustiquaire de fortune, à côté du champs de bananiers. Moins d'un euro la nuit, prix imbattable, même si l'on espère qu'un bungalow se libère bientôt !
Lors de cette première journée, nous écumerons (encore) les commerces d'Hampi Bazaar, et visiterons le Virupaksha, sanctuaire datant du XVIe siècle. Second temple encore en activité que nous visitons, nous en retirerons une bien meilleure impression que du Mansa Devi (Haridwar). Si la ferveur est la même, d'atmosphère "parc à bestiaux" est absente de ces vieilles cours à l'aura mystique surplombées d'un magnifique Gopuram, massive tour pyramidale, ici d'un blanc étincelant.
Nous nous aventurerons demain plus avant dans les ruines de cette cite qui régna sur tout le sud de l'inde pendant plusieurs siècles avant que la jalousie des Musulmans du Nord n'entraîne sa mise à sac en 1565...

Varkala

C'est en bus que nous avons dû rejoindre Varkala, tous les trains étant bondés en direction de cette petite ville de la côte keralaise. Nous arrivons donc au petit matin à Quilon, l'un des points névralgiques des ballades sur les backwaters ( canaux qui parcourent le Kerala). De laj nous empruntons le plus délabré bus que nous ayons vu jusqu'ici et arrivons finalement en fin de matinée à Varkala. Nous nous installons à la Johnny Cool Guesthouse, petit établissement simple mais dont les petits dej et cheesecakes mériteraient un livre entier : Tout simplement excellents, peut-être trop copieux.
Varkala, c'est plages, cocotiers et cocktails poussés à l'extrême, peut-être trop. A vrai dire, on ne se sent plus vraiment en Inde, et clairement entre touristes. On y a même croisé un gigolo et sa hollandaise quarantenaire... Et qui dit touristique, dit escroquerie. Nous nous ferons voler 50 euros pendant un cours de cuisine... Un peu cher la séance, mais nous savons aujourd'hui cuisiner Chicken & Veg Khuruma, Kashmiri Pulao, Parothas et Onion fitters. C'est déjà çà.
Avec le recul, Varkala était peut-être une erreur, et quitte à ne voir qu'un endroit du Kerala, l'un des coins les plus beaux de l'Inde, Alleppey par exemple aurait été préférable, tant dans la variété des paysages que des occupations... Voila qui nous donneras une occasion de revenir, même si Varanasi et Hampi (prochain article) aurait amplement suffit.

samedi 22 novembre 2008

Bangalore

Nous arrivons à Bangalore, la Silicon Valley indienne,en cette fin d'après-midi et profitons d'emblée de son climat doux dû à sa légère altitude (1000 m). Vient ensuite la surprise de trouver des chauffeurs de rickshaw acceptant d'enclencher le meter (compteur au kilomètre), et enfin la découverte de ses rues larges, peu poussiéreuses et moins touchées en apparence par la mendicité que beaucoup de villes indiennes que nous avions visitées. Nous découvrirons dans les jours suivants grands restaurants, centre commerciaux ultra-modernes et l'appartement de 120 mètres carrés de Pierrot... Tout ce luxe ne doit cependant pas faire oublier les bidonvilles toujours présents au détour de certaines rues, à deux pas de la richesse affichée de certains établissements...
Nous consacrerons ces quelques jours à nous reposer - nulle part où courir et une place où rester - a bien manger et bien dormir aussi, et enfin à remettre le blog à jour. Bref, on recharge les batteries.

jeudi 13 novembre 2008

Mamallapuram

Mamallapuram, c'est la plage, les cocotiers, la mer chaude, les poissons grillés dégustés dans les paillotes bordant le littoral. Ce sont aussi quelques temples pourtant magnifiques que nous ne visiterons pas, les baignades répétées occupant nos premiers jours, le roi des belges en visite officielle complètement déplacée à notre goût qui condamna tout accès aux temples pour notre dernier...
On sent ici le premier pan de notre voyage se terminer. Celui où nous ne voyagions qu'à deux, nos gros sacs sur le dos. La partie la plus dure, aussi bien physiquement bien sûr que mentalement car nous avons reçu l'Inde de plein fouet... Peut-être celle aussi qui nous laissera le meilleur souvenir. Une semaine nous y paraissait une année entière, comme lorsque enfant les jours s'égrenaient lentement, nous permettant d'en saisir toute les aspérités. La richesse de l'Inde nous aurait-elle ramené en enfance, nourrissons face à ce géant millénaire. Viens maintenant la deuxième partie, le second mois. Nous serons certes toujours deux, parfois bien plus (le réseau de Pierrot semble particulièrement étendu...), mais les gros sacs resteront dans son appartement, nous laissant bien plus libre de nos mouvements. Et puis le temps passe plus vite maintenant. Le troisième pan sera celui du voyage en groupe, nouvelle expérience placée sous le signe d'un Simon toujours aussi... aléatoire.

Pour ceux qui seraient en manque de nouvelles, morceau choisi :
Toute cette affaire eut lieu alors qu'Anelyse, Pierrot et moi empruntions un chemin bordant le golfe du Bengale... Simon nous suivait, une bonne centaine de mètres en retrait, ayant préféré la voie des rochers... Quand subitement, nous nous retournons pour ne plus l'apercevoir ! Nous repérons rapidement un groupe d'une petite dizaine d'indiens regardant d'un œil intéressé dans les profondeurs des rochers – vivant ou mort, nous savons où il est. Ce n'est que plusieurs minutes plus tard qu'un concert d'applaudissement nous annoncera la survie de notre aventurier. Couvert de blessures de guerre, il nous expliquera qu'il avait laissé tomber ses lunettes de soleil à 50 centimes d'euros. Nous voilà rassurés, il est resté l'homme qu'il était... Il consacrera la fin de son après midi à diverses noyades et pertes de tongs... Mais à parler de changement, c'est Pierrot qui nous a paru le plus transformé. L'Inde lui ayant donné un regard pétillant et une ferveur fiévreuse absolument fascinante. Le soir des retrouvailles restera gravé dans les annales, mais je lui laisserais le soin de traiter sa vision de ces quelques jours plus en détail dans son propre blog, s'il le désire...
J'en profite d'ailleurs pour en citer ici l'adresse :
http://pierrot-et-le-monde.blogspot.com

Je terminerais cet article en citant un extrait d'un mail que j'ai reçu de Jéremy, actuellement en Australie :
lol donc toi aussi tu dois souvent penser à tous ceux restés en France à se les geler sous un temps pourri en pleine ville, alors que toi t'es bien au chaud sur la plage !!!!! Moi c'est pareil !!!!

Plein Sud

Quitter Darjeeling le 3 au matin pour arriver à Chennai le 6. Trois jours de transport... Trois nuits, 42 heures de trains... Et au final, aucune séquelle physique (excepté que l'on a continué de tanguer pendant plusieurs heures après avoir débarqué du wagon...) Une raison à cela : La première classe. Non, nous ne sous sommes pas subitement embourgeoisés, seulement toutes les lignes dans toutes les catégories sur quinze jours étaient complètes. Alors voilà, par la force des choses nous avons du doubler notre espace, dormir dans des matelas super confortables, avoir des draps propres, des petites veilleuses personnelles et tout et tout. Et même des voyants précisant l'occupation des toilettes ! Bon on essaieras d'éviter à l'avenir pour la santé de notre porte monnaie... On atteint quand même le quart du prix de la seconde classe française...

Nous y rencontrons aussi une indienne d'une prestance impressionnante voyageant seule (chose rare ici, c'est en fait la première que l'on voie.) et qui nous couvrit de cadeaux : Thé, Chicken Burgers pour moi, Sari pour Anelyse. Le tout commande depuis le train et amené par son « personnal assistant ». Nous avons aussi droit à une courte initiation au yoga et une introduction à a philosophie de son guru Sphoorthi... Tout un programme. Sérénité, méditation, troisième œil et possessions en tout genre.

Nous arrivons enfin à Mahabalipuram, Mamallapuram pour les intimes. Paillotes, cocotiers et plages de sable fin... Pierrot arrive demain, Simon après-demain.

Darjeeling, Suite.

Nous avons aujourd'hui emprunté le Toy Train pour quelques kilomètres... C'est l'un des trains les plus vieux (130 ans) et les plus hauts du monde (2000 mètres). Et comme son nom l'indique l'un des plus petits. Tiré par une vaillante loco à vapeur (qui s'essouffle il faut bien le dire dans les montées...), il dévore les distances à une vitesse moyenne de 6 km/h et permet donc d'admirer le paysage magnifique bordant son itinéraire. Et accessoirement de se fumer une clope face à l'infini avant de se lancer dans un petit footing de cinq minutes pour le rattraper. On en sort ravis et couverts de charbon. Le pied.

Descendant à Ghum à dix kilomètres de là, nous décidons de remonter à pieds jusqu'à Darjeeling, excellente idée sur le papier – un peu moins sur le terrain – car si les premiers kilomètres furent agréables les derniers se firent dans les vapeurs d'échappements.

Darjeeling

Notre première nuit à Darjeeling ne fut pas très agréable : Température glaciale, sol humide, propreté toute relative, nous quittons en froid (c'est le cas de le dire) la Tower View Lodge pour rejoindre l'Alpine Hotel.
Ici une chambre basique, un peu plus chère, mais un certain confort est présent. Et nous avons même une TV devant laquelle Anelyse s'abrutit périodiquement devant Bal Ganesh, dessin animé contant la mythologie indienne et plus précisement l'enfance, la décapitation et l'installation d'une tête d'éléphant sur le cou de ce dieu.

Le paysage de darjeeling dépasse à mon avis ce que nous avions vu à Dharamsala et au Népal (tout du moins la vallée de Katmandu). On monte de Siliguri (niveau de la mer) à Darjeeling (2000 mètres) en quelques kilomètres offrant du même coup des dénivelés de montagnes verdoyantes le jour, bleutées à la tombée de la nuit. Mais les photos seront ici plus parlantes.

Mais qu'est ce que Darjeeling ? Ville d'un état indépendant lors de la conquête des Indes par les Anglais. Ceux-ci louèrent ces terres au Maharadjah puis de le payèrent pas. Logique. Et quand celui-ci refusa l'exploitation de ses terres, les anglais ne trouvèrent plus du tout cela logique et rattachèrent le coin à leurs possessions par la force. On allait enfin pourvoir planter son thé tranquille.

Et du thé, il y en a. Et des anglais aussi. British à qui mieux mieux, on vient ici boire son cup of tea en compagnie de quelques bakerys à la terrasse du Glenary's. Bon c'est vrai qu'ici les gâteaux sont délicieux. Quant à la ville en elle-même, des constructions indiennes émergent les imposantes bâtisses anglaises, certaines à l'abandon, certaines reconverties en vieux hôtels au charme désuet.

Mais Darjeeling, ce ne sont pas que des anglais, ce sont aussi des indiens ! Et des népalais demandant leur séparation avec le Bengale. « We want Ghorkaland. » Un joyeux mélange pour une ville agréable, un climat rigoureux, où le soleil se couche aussi tôt que ses habitants. Et complètement déserte car Diwali continue et semble plus intime, plus familiale ici.


Diwali in Barauni

Diwali est la fête des lumières en Inde et au Népal... Au menu, bougies, guirlandes d'œillets, chants et danses, et gamins surexcités armés de pétards.

Et nous dans les transports à cause d'un cafouillage dans notre plan de route. De la frontière, nous rejoindrons en train Barauni, dont nous ne verrons que la gare et il est vrai quelques rares feux d'artifices. Après quelques heures de sommeil, une seconde éprouvante nuit commença pendant laquelle je ne dormirais pas tandis qu'Anelyse tentait de somnoler, allongée sur nos sacs... Nous prendrons finalement notre train à 3 heures du matin (2h30 de retard) et vraiment de justesse. C'est vers midi que nous atteignons Siliguri d'où nous montons dans un taxi partagé avec une famille Bengladi plutôt sympathiques et encore plus touristes que nous...


L'Inde depuis les trains

Les trains sont l'occasion s'entrapercevoir (existe-il un verbe plus léger ?) cette Inde que nous ne côtoierons probablement pas de notre voyage. Celle qui n'est pas dans le routard, celle où l'on voit plus de maisons que d'échoppes, celle où la misère est plus sourde, celle où quelques vieux discutent sur un banc, peut-être du matin jusqu'au soir – peut-être est-ce leur seule pause de la journée – tandis que les enfants regardent passer les trains où certains viendront mendier alors qu'à peine plus âgés.

Back to India

Après avoir libéré notre chambre, nous profitons d'un déjeuner à rallonge dans le jardin de l'hôtel avec l'Himalaya pour toile de fond... Puis c'est à 18h30 (après avoir transformé le ptit dej' en déjeuner, lui-même devenu goûter...) que nous prenons notre bus, direction l'Inde via Birganj (poste frontière).

A l'aller, nous avions emprunté un bus touristique qui nous avait laissé un souvenir aussi marquant que désagréable. Cette fois-ci, c'est un bus local (et postal) que nous utiliserons. Au final, le trajet reviens moins cher, pas d'arnaque, on essaye pas de nous pomper notre fric à toutes les occasions et le bus est même plutôt confortable... Le pied!


Quelques questions tout de même:

Quand cinq bus vont sensiblement à la même vitesse, au même endroit, et ont plusieurs centaines de kilomètres à parcourir, pourquoi s'obstinent-ils à vouloir se doubler ? Pourquoi dans les virages ? Pourquoi préférer ceux qui ont plus de cinquante mètres de dénivelé ?

Quelle était ce bruit de verre brisé qui déchira la nuit ?

Bref, il faut l'avoir vécu au moins une fois – mais pas plus. Et au final on est même arrivé en avance sur le planning !

Le passage de la frontière fut l'occasion de prendre un nouveau type de rickshaw : Après le vélo, l'auto, nous avons enfin pu tester le chevo. C'est le plus sympa jusqu'ici. Et puis pour finir, que serait un passage de frontière sans petite corruption ? Quelle était ce papier qui avait une taille, une forme et une apparence extrêmement proche de celle d'un billet qu'un soldat a empoché juste avant de ne pas fouiller la cargaison d'un cycliste ?

Life in Katmandu

Nous nous sommes laissés le temps de vivre pour nos derniers jours à Katmandu. Plus de visites, plus de bus, et au menu : Grasse mat', petites balades, shopping (encore!) et réservations de trains (cyber hélas...).
J'en retirerais pelle-mêle quelques moments:

Un groupe de rock népalais. Cheveux longs, nonchalance et voix éraillées au programme. Au final, du très classique (Led Zep, Stones, GNR', Eagles, Nirvana...) et beaucoup d'énergie, pour un groupe qui n'a peur de rien et surtout d'aucunes comparaisons (à tort ou à raison?). Bref, ça passe ou ça casse. En fait ça passe et ça casse.

Je me suis fait couper les cheveux !
Alors en résumé : Correct, vraiment pas cher (4 euros), hyper rapide et particulièrement douloureux. On défriche plus que l'on coupe, on noie au lieu de laver, et on termine sur un massage pour le moins vigoureux... Une expérience à tenter au moins une fois (le curage d'oreilles en plein shampooing laissera en moi une trace indélébile)

J'ai acheté une cartouche de 20 paquets de 20 cigarettes. 400 cigarettes à 1 centimes pièce. Plus de 20 fois moins cher qu'en France. Profitons-en...

Le goudronnage fou de Katmandu. Un matin on sort de l'hôtel par un chemin de terre, le midi on a les tongs qui fondent, et le soir on a une belle route bétonnée. Et on peut supposer que dans une semaine elle sera déjà crevassée...

On the road again !

Un article qui ne vous parleras probablement pas, mais nous sommes tellement fiers...

Après deux heures de travail acharné dans les tréfonds du Trains at a Glance (imbuvable mais si complet guide des trains indiens), nous avons enfin déterminés notre itinéraire depuis Katmandu jusqu'à Darjeeling. En temps normal, un bus direct qui Katmandu puis le Népal pour rejoindre New Jalpaiguri d'où un bus local monte vers Darjeeling ; mais un glissement de terrain ayant détruit l'unique sérieuse route du Népal, la noyant sous les eaux, la réalité est bien différente (et beaucoup plus chère si l'on en croit les agences de voyage).


Voilà donc notre choix : Départ 19h de Katmandu, arrivée 5h à Birganj. Passage de la frontière indo-népalaise. Train au départ de Raxaul 10h, arrivée 17h30 Barauni. Nouveau train à 00h55, arrivée 8h20 à New Jalpaiguri puis 3h de jeep jusqu'à Darjeeling !

Pfiou...

Petites explications

Plusieurs d'entre vous ont pu retirer du blog l'impression que les alpaguages plus ou moins insistants et autres arnaques pouvaient gâcher en grande partie notre voyage. Rassurez-vous, il 'en est rien.

Si elles peuvent paraître très présente sur le blog, c'est effectivement qu'elles le sont dans la réalité :
Sans parler même des grandes villes dont certains quartiers sont tout simplement invivables quand on ressemble à un touriste, nous sommes tout de même l'objet de plusieurs sollicitations par jours. Quant à Katmandu, on nous y propose de la drogue une bonne quarantaine de fois par jours...
Mais cela ne gâche en rien notre voyage (du moins plus maintenant). Quand on prends comme une donnée de base que oui, on nous propose tout et n'importe quoi, et surtout tout à la fois, que l'on a pris l'habitude d'ignorer le plus souvent, et d'être ferme quand il le faut, cela n'entame en rien l'agréable du voyage.
Enfin, ce ne sont bien sûr pas l'ensemble des indiens que nous incriminons. On rencontre comme partout ailleurs curiosité et indifférence, aimable et désagréable, méchanceté ouverte et grande gentillesse. Normal. En revanche, une partie certes infime mais que notre statut de touriste mène à côtoyer régulièrement peut être qualifiée de parasites, même si encore une fois cela ne concerne pas, et de loin, tous les indiens (et népalais...) vivant du tourisme (ex: Dinkav...).

Une habitude à prendre en somme pour que la magie de ce pays aux antipodes de notre culture demeure intacte.

Patan

Patan est située non loin au nord de Katmandu (A vrai dire les deux agglomérations se mélangent). Du Durbar Square, il ressort d'abord la même impression que pour Bhaktapur : Des temples, certains jolis, mais dont l'intérêt nous paraît limité par les seules explications du routard. Mais l'ancien palais royal de Patan accueille aujourd'hui un musée particulièrement intéressant, complet et bien présenté, qui consacre notamment l'une de ses ailes aux iconographies hindouistes et bouddhistes : Comment les Dieux, leurs montures, leurs formes bénéfiques et maléfiques, leurs attributs. La visite qui s'en suit en est naturellement bien plus intéressante, et nous permit de redécouvrir le Durbar Square avec un œil nouveau.

Un conseil aux éventuels voyageurs népalais : Visitez d'abord Patan et son musée avant de vous attaquer à Katmandu et Bhaktapur !

mercredi 12 novembre 2008

Katmandu, Durbar square.

Nous avions prévus de visiter Patan aujourd'hui, mais les nombreux problèmes d'appareils photos d'Anelyse nous ont obligés à changer nos plans, et nous avons finalement (et enfin !) visité le Durbar Square de Katmandu. Et il en ressort une petite déception (toute relative). Certes, il comporte sont lot de monuments, dont certains sont magnifique, mais on en ressortira moins convaincus qu'à Bhaktapur, et qu'après Patan (article suivant). L'un des plus magnifiques temples du Népal, le Taleju, n'ouvre ses portes que deux fois par an (dixit un népalais de passage), et nous n'avons pu l'admirer que depuis l'autre côté de ses monumentaux murs d'enceinte. Reste une stupéfiante photo de jeunes enfants gavés aux sucreries et une non moins stupéfiante photos d'une vieille femme, habillée en Sadhu et fumant une cigarette avec une attitude particulièrement nonchalante (d'aucuns auraient dit qu'elle avait l'air de tapiner).

OM MANI PADME HUM

Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum. Om Mani Padme Hum.....

http://fr.youtube.com/watch?v=4noQ0MD1_8s&feature=related

Pourquoi ? Pourquoi ! Pourquoi... Snif.
Pourquoi TOUS les marchands de Bhaktapur s'entêtent-ils à passer en BOUCLE cette chanson, toute la journée. Et enfin pourquoi pourquoi cette chanson ne comporte-elle que quatre mots répétés inlassablement ?

PS : Pour info, Om Mani Padme Hum a un sens. Je vous laisse libre de le découvrir, ces mots brûlent nos cerveau....

mardi 11 novembre 2008

Bhaktapur, deuxième jour

Notre seconde journée à Bhaktapur fut consacrée à ses nombreux monuments et places d'intérêt. Pour ce qui est de son Durbar Square, n'importe quel livre ou guide touristique en parlerait mieux que moi, et je n'en mentionnerais donc que les frises érotiques ornent le temple de Shiva, particulièrement explicites, rejoingant ici nos réflexions précédentes sur ce paradoxe quant à l'approche de la sexualité au Népal. Hormis cela, nombreux temples, palais, cloches, certains de grand intérêts, d'autres moins.

Après s'être rendus compte que les musées du bois sculpté et du cuivre étaient fermés le mardi, nous avons pris la clef des champs pour aller visiter les ghâts de Bhaktapur : Pas grand chose si ce 'est beaucoup d'ordures. Enfin, nous sommes remontés jusqu'à la place des potiers (Taleko) où les poteries sont encore réalisés artisanalement et cuites à la paille. Cette boucle autour de Bhaktapur nous aura permis de voir la périphérie de la ville, celle qui n'est pas restaurée, celle qui n'est pas envahie par les étales de marchands de souvenirs, celle aussi où récoltes et artisanat restent inchangés depuis des siècles... Chaque façade, fenêtre, cour de Bhaktapur semble avoir été ouvragée. Il suffit de jeter un œil par l'embrasure d'une porte pour y découvrir un petit temple caché. A mon avis, le charme de Bhaktapur tient davantage dans cette homogénéité que dans une quelconque surcharge de monuments...

Enfin, pour en revenir au premier soir, je mentionnerais l'impression étrange provoquée par la tombée de la nuit dans cette ville moyenâgeuse, où il n'existe pas d'éclairage public. Alors, marchands et habitants allument leurs bougies (et lampes de poches...), projetant la ville dans le passé.

Bhaktapur

Nous avons quittés Katmandu pour Bhaktapur, située à une vingtaine de kilomètres à l'est. Trois villes, trois anciennes capitales royales ont tour à tour régné sur la vallée : Bhaktapur, Patan et bien sûr Katmandu... Elle possède donc elle aussi son Durbar Square, son lot de temples et demeures somptueuses. De plus, un droit d'entrée de 750 roupies Népalaise, appliqué aux étrangers, permet une restauration progressive lui donnant cet aspect de ville-musée pourtant encore bien vivante.
Dans les années à venir, le mur d'enceinte qui entourais jadis la ville devrait être reconstruit, la tôle remplacée par les tuiles sur les toits, et enfin le centre ville interdit à la circulation. Nous avons d'abord visité le musée des peintures et Thangkas, abritant des peintures remontant jusqu'au 18ème siècle ainsi que quelques statues, le tout profitant d'une scénographie pour le moins absente.
On y voit surtout nombre de Thangka, certains d'une grande finesse, certains particulièrement affectés par les années, beaucoup représentant des scènes érotiques. (Le lotus on reste dans le thème...). La prédominance du sexe dans ces représentations divines est d'ailleurs surprenante en comparaison des mœurs particulièrement prudes des népalais.
Mais qu'est-ce qu'un Thangka ? En quelques mots, il s'agit de peintures très finement exécutées sur des toiles de coton enduites de glaises. Le tout souvent rehaussé d'or. Un procédé népalais auquel le Tibet a donné ses thèmes majeurs : Les mandalas, cercles dont l'extérieur représente les états impurs du Karma et dont le cœur représente le nirvana. Ils sont des aides à la méditation. Viennent ensuite les représentations de la vie de Buddha, du rêve de sa mère à sa mort en passant par l'opulence et l'ascétisme, la méditation et la tentation, l'enseignement. Enfin, la roue de la vie représente dieux et démons, hommes, animaux et fantômes, dans leurs imperfections et leurs évolutions. D'autres Thangka ont d'inspirations plus libres.
Nous nous sommes ensuite rendus à la Lama Thangka Painting School, une école de peinture où nous avons pu voir élèves et professeurs à l'œuvre, et dont nous sommes ressortis avec notre lot de Thangka. Les prix s'échelonnent d'une vingtaine à plusieurs milliers d'euros. Nous nous sommes contentés des plus simples... Nous finirons par un repas correct à la Shiva Guesthouse, que je ne mentionne que pour son JuJu Dhau, Yaourt spécialité de Bhaktapur, tout simplement excellent, que je recommande chaudement à tout voyageur de passage dans cette ville.

samedi 1 novembre 2008

Katmandu, suite.

Ecrit le 18/10 depuis : The Yellow House.

Le Durbar Square de Katmandu regroupe une importante partie de ses monuments, mais nous ne nous y rendrons que dans quelques jours. Nous avons décidé de consacrer nos premiers jours ici a une visite de Thamel (quartier touristique), et des marchés situés vers Asan Tole et Indra Chowk, ainsi qu'a Swayambunath (le monkey temple).


Les marchés proposent majoritairement des vêtements, de l'électronique, et bien sûr bijoux en tous genres. Quant à Thamel, on y retrouve un échantillon de l'artisanat nepalais (peintures, sculptures, étoffes ou tapis...). À vrai dire, plus la boutique propose un large éventail, plus les prix sont élevés (jusqu'à deux ou trois fois plus...). Et suivant la même loi, quittez Katmandu pour rejoindre les autres villes et vous trouverez des prix encore plus avantageux (et aurez plus de choix...). Nous attendrons donc Bhaktapur ou Patan pour faire nos achats. Si les marches d'Asan Tole ou Indra Chowk peuvent paraître peu intéressants dans ce qu'ils proposent (pour nous), ils sont en revanche l'endroit où sec concentrent les nepalais, où ils marchandent à tour de bras. C'est aussi un enchevêtrement toujours surprenant de ruelles, places, carrefours, cours intérieures, et d'un nombre incalculable de petits ou plus grands temples. On retrouve ici ce que l'on avait déjà observé à Dharamsala : Les Nepalais s'habillent à l'européenne (on en a même vu de très fashion), tandis que les touristes tendent vers le baba cool.


Autre conséquence de ce tourisme, tous les métiers qui y sont lies s'avèrent bien plus rémunérateurs que les autre, et on aurait presque l'impression que tous le nepalais que l'on croise ont quelque chose à vendre (Objets, drogues, conseils, informations), jusqu'aux écoliers dont je ne citerais qu'un extrait :
Eux : "Namaste"
Nous : "Namaste"
Eux : "Five rupees please"
Nous : "..."
Eux : "One photo please"

Quand la mendicité deviens mimétisme... Car ces enfants, scolarises dans des écoles privées n'ont pas besoin de cela.

Je relativiserai en précisant que cette tendance est bien plus forte à Katmandu qu'ailleurs, et plus précisément dans Thamel.

Une remarque d'ordre générale, presque métaphysique : "Partout où l'on installe un supermarché les caissiers ont l'air blasés..."

mercredi 22 octobre 2008

Suspension

En raison de l'etat deplorable des cybercafes de Katmandu (lenteur, bugs en touts genres, virus), qui ne permettent que difficilement de poster les textes, et qui sont un enfer en ce qui concerne les photos (dont une bonne centaines sont d'ailleurs perdues), le blog est suspendu jusqu'a nouvel ordre.
On espere reprendre tout ca au plus tot, en Inde, c'est a dire au mieux a Darjeeling (27/28 oct), au pire a Bangalore (9 Nov). En attendant et depuis le temps que nous devions le mettre, notre numero de telephone indien :
(0091)9816097864 (Il doit fonctionner au Nepal aussi normalement...)

Vivien et Anelyse

mardi 21 octobre 2008

Mea Culpa

Écrit le 19/10 depuis : Jardin de la Yellow House, Katmandu.

Voila, c'en est trop. J'ose le dire, nous nous sommes égarés. Cela débuta il y a plusieurs semaines maintenant mais nous ne nous décidons qu'aujourd'hui à en parler... Je ne sais même pas si la gangrène n'est pas déjà trop avancée, s'il n'est pas déjà trop tard.
A Delhi, tout allait encore bien, la raison l'emportait encore. Le rationnement d'Amritsar nous préserva pour quelque temps. C'est à Dharamsala que nous nous livrâmes à notre première orgie alimentaire. Les prix bas, les cartes alléchantes, tout était réuni pour nous faire sombrer. Depuis, rien n'est plus pareil. Nos simples petits dejeuners suffiraient pour une journee entiere, mais nous ne nous privons pas pour autant de déjeuners et dîners tout aussi copieux. Dharamsala ne fut que le début mais Varanasi fut le théâtre de décadences plus gargantuesques encore, et je n'ose coucher les exactions de Katmandu sur le papier...
Nos estomacs crient : " Famine, s'il vous plaît ! ". Le sevrage DOIT commencer.

Katmandu, 1er jour

Ecrit depuis : The Yellow House Restaurant, Katmandu.

N'ayant encore rien fait de bien particulier ici, je présenterais quelques idées et réflexions que nous nous sommes faites.
Katmandu - tout du moins Thamel - est cher, en tout cas plus que l'inde. On sent beaucoup l'influence touristique... L'âge moyen des touristes est bien plus élevé ici, où se retrouvent certainement anciens babas maintenant bobos aux bourses bien garnies, à la recherche de leur confort d'aujourd'hui dans le cadre de leurs jeunes années... Manne financière dont les nepalais savent tirer parti. En revanche beaucoup d'hôtels et restaurants sont tenus par des européens (même si le staff est nepalais), contrairement à Dharamsala, pourtant aussi touristique, où les commerces étaient tibétains ou indiens. Il en ressort un esthétisme qui nous est plus adapte, dont le revers est une certaine perte d'authenticité, et une cuisine cosmopolite. ici on peut prendre un petit dej' Eggs & Bacon avec quelques croissants, manger italien ou nepalais (heureusement !) le midi, et déguster un bon steak accompagne d'une bonne bouteille de rouge pour le dîner - à moins d'être plus tenté par un japonais...
Mais Katmandu est aussi une ville dangereuse, et carrosseries ou pare-chocs ne sont pas loin... Les "particularités" de la circulation de l'inde ont doté ses habitants de réflexes parfois surhumains, leur permettant de se sortir in extremis des situations les plus compromises. Rien à voir avec l'immense capharnaüm de Katmandesque, dont l'absence de code de la route est certainement une cause majeure... Ici, toute voie praticable est pratiquée et rues, jardins et trottoirs ne sont qu'un vaste terrain de jeu. Les rues sont parcourues sans distinctions de sens, au petit bonheur la chance. Tout le monde fait demi-tour partout, et on a même vu certaines voitures garées au milieu de la route (et ce n'est pas ici une façon de parler), ce qui n'est pas si grave finalement, eut égard à l'utilisation des trottoirs élargissant significativement la chaussée...
Plus d'infos à venir...

De Benares a Katmandou

Écrit le 16/10 depuis : The Yellow house, Katmandu

Nous quittons la Mishra Guesthouse ce matin du 15 octobre pour rejoindre l'agence de bus prives Paul's Travels, censée nous mener a Katmandu après deux jours de bus. Pour 700 roupies chacun, le voyage est tout compris ("All included...").
Nous profitons effectivement d'un bout d'omelette entre deux fades tranches de pain de mie en guise de petit dej'. Simple, très simple, mais somme toute on ne s'attendait pas à mieux. Correct donc. Ce n'est qu'une demi-heure plus tard que nous aurons à payer 20 roupies pour avoir le droit de mettre nos sacs dans la soute. On nous arrêtera une heure plus tard pour nous permettre d'acheter de quoi compléter notre petit déjeuner, puis vers midi pour que l'on puisse s'offrir un repas cher et sans intérêt. Nous atteindrons la frontière indo-nepalaise que vers 20h après plusieurs autres arrêts. L'hôtel (heureusement compris...), particulièrement exigu et sale, offre généreusement la possibilité de changer notre monnaie à un taux défiant toute concurrence (hum), le tout autour d'un médiocre et cher repas. Après quelques heures de sommeil (et une quarantaine de piqûres de moustiques chacun) nous reprendrons donc un second bus nous menant à Katmandu. Je passerais rapidement sur le petit déjeuner de la même facture que la veille (aussi salée d'ailleurs), sur les 30 roupies par personne pour mettre les bagages sur le toit (mais on peut les garder dans le bus pour 450 roupies par personne...), pour en venir directement aux taxis nepalais. Je rappellerais ici notre dernier rickshaw indien : 15 km - 80 roupies. Je précise aussi que la roupie nepalaise est légèrement inférieure a l'indienne.

Première proposition : 4,5 kms - 200 roupies. Non merci.
Deuxième proposition : 4,5 kms - 250 roupies. Ben voyons.
troisième proposition : 4,5 kms - 350 roupies. Sans commentaire.

Nous nous renseignons finalement et apprenons qu'il existe un bus nous menant à Thamel, le quartier où se situe notre hôtel, pour 12 roupies par personnes. Quant à où le prendre, et bien les quelques nepalais que nous interrogeons semblent le savoir jusqu'à ce que les chauffeurs de taxis leur adressent quelques mots. On nous conseille VRAIMENT de prendre le taxi...
Nous décidons de nous éloigner de la station, mais exténués et face à cette coalition machiavélique et particulièrement bien rodée, nous négocions finalement un taxi pour notre hôtel pour 160 roupies. Pas de chance ! Notre chauffeur qui connaissait pourtant notre Guesthouse quelques minutes plus tôt ne sait subitement même plus retrouver la rue que nous lui indiquons, ni lire une carte d'ailleurs.
Nous sortons du taxi, commençons à discuter, de moins en moins poliment, et attirons par la même occasion l'attention d'un autre chauffeur de taxi et d'un chauffeur de rickshaw. Le chauffeur de taxi explique au notre comment terminer sa course, n'oubliant pas de préciser que c'est TRÈS loin...
alors les propositions fusent : D'abord du nouveau taxi : seulement 200 roupies pour terminer. Du notre : 40 de plus. Et du rickshaw : 50 roupies. C'est vraiment nous prendre pour des cons. Nous paierons finalement les 160 roupies mais rejoindrons à pieds notre hôtel situe très, très loin (10 min à pieds).
Pour finir cet article plutôt négatif, je parlerais tout de même des paysages magnifiques aperçus depuis le bus, et de "The Yellow House", notre hôtel, où l'accueil fut agréable tout comme la chambre par ailleurs propre et bien équipée. Sans aucuns doutes notre meilleur qualité-prix jusqu'ici. On regrettera juste la terrasse de Dharamsala.

vendredi 17 octobre 2008

Varanasi, suite

Écrit depuis Mishra Guesthous, Benares / The Yellow House, Katmandu.

Nous nous sommes rendus sur le site archéologique de Sarnath aujourd'hui. Sarnath est un petit village a 15km au Nord de Varanasi, qui accueille un site archéologique majeur. Cette excursion fut aussi l'occasion de nous éloigner pour quelques heures de l'intensité de Benares pour profiter d'un relatif havre de paix.

Courte présentation :
Les fouilles de Sarnath commencèrent il y a plus de cent ans et permirent d'exhumer des vestiges de diverses époques (premiers siècles av. Jc, cinquième et sixième siècles, et enfin dixième et onzième ; époque Maurya, Gupta) et de diverses religions (Bouddhisme, Hindouisme, temples Jaïns...) Plus d'infos => Wikipedia.
Mais Sarnath est avant tout le lieu où Bouddha créa l'ordre des moines, la roue de la loi bouddhiste, et prononça son premier sermon, l'un des quatre grands évènements de sa vie. On trouve au sein du site lui-même un ancien monastère, et surtout l'Ashoka pillar, construit par l'empereur du même nom, pièce surmontée par quatre lions regardant dans les quatre directions, emblème de l'Inde. Il est d'ailleurs intéressant de noter que c'est d'un monument bouddhiste que vient l'emblème de cet état majoritairement hindouiste. A deux cents mètres de là se trouve aussi le Devi, arbre sacré provenant d'un rameau d'un autre arbre sacré, provenant lui-même d'un rameau de l'arbre sous lequel il resta en méditation (ouf!).
Enfin, Sarnath abrite aussi un musée archéologique de grande qualité, qui nous a permis d'observer diverses pièces bouddhistes, dont beaucoup de statues, certaines d'une grande finesse. Le musée possède aussi une aile dédiée aux vestiges hindouistes, particulièrement intéressante et contrastant il faut bien le dire avec le travail grossier que nous avions pu voir jusqu'ici...

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Au retour de Sarnath et après quelques errements dans Dashaswamedh road, nous avons retrouvé le Gange pour une ballade en barque. Une heure loin de tout, dans un calme irréel ici, au fil de l'eau, qui nous offrit une vue bien différente de Benares. L'agencement improbable des constructions, l'enchevêtrement des ghâts ; les couleurs de la ville, du Gange et du ciel prenant ici un autre sens. Notre bateau a d'abord descendu le Gange depuis le main ghât jusqu'après le Makarnika ghât (emplacement de notre hôtel) pour profiter du coucher du soleil, avant de remonter doucement vers son point de départ, repassant devant les torches mystiques des crémations, éclairant la nuit. Après avoir remercie notre "capitaine" et abandonne notre frêle esquif, nous sommes remontés vers notre hôtel, nous arrêtant quelques minutes près des crémations pour une vision bien différente depuis la terre. Le silence lourd n'y est interrompu que par les incantations des porteurs emmenant les corps jusqu'aux bûchers. Autre remarque intéressante : aucun pleurs, aucune famille endeuillée se soutenant - peut-être ne sont-elles même pas là. Les crémations semblent être l'affaire de tous et de personne.
Enfin un petit mot sur la mort a Varanasi dont j'ai déjà beaucoup parlé. Les hindous qui meurent ici voient s'arrêter le cycle des réincarnations, raison pour laquelle on y trouve des vieillards assis sur le bord du Gange, attendant leur fin.
Enfin certains malades y étaient transportes jusqu'il y a encore peu de temps quand leur état était juge incurable. Quant a ceux qui ne mourraient pas, on considéraient que les dieux les avaient refuses et ils rejoignaient les intouchables, les parias.

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Je consacrerais ces dernières lignes a Dinkav, qui fut notre guide improvise pendant ces quelques jours. Souriant, présent et discret a la fois, il fut pour nous d'une précieuse aide, tant pour nous retrouver dans le dédale que constitue la vieille ville que pour les négociations avec les rickshaw, nous permettant de diviser a nouveau notre prix par deux (six fois moins cher qu'a Amritsar). J'en finirais avec la légende de Dinkav qui raconte qu'enfant il avait dans les rues de Varanasi croisé une jeune française dont il tomba éperdument amoureux. Lui ne parlant qu'Hindi et baragouinant l'anglais et elle ne parlant que le français, il ne pu lui déclarer son amour... Trente ans plus tard, Dinkav parle français mais reste éternellement célibataire, attendant la perle rare (et française !)
Il doit bientôt venir en France, cette histoire n'est donc pas terminée.

THE END

Varanasi

Depuis : Mishra GuestHouse, Varanasi



Du voyage depuis Haridwar jusqu`a Varanasi on retiendra d`abord une grande fatigue (départ 6h du matin, arrivée 11h le lendemain...), ce léger vertige qui nous poursuivi encore plusieurs heures après l`arrivée, certainement dû aux 16h ininterrompue de cahots du second train, ce retour bref a Delhi, et la petite satisfaction de s'être nettement moins fait arnaquer par notre rickshaw que par le passé (nous avons payé deux fois plus cher pour une distance six foi supérieure). Ces longues heures permirent aussi pour moi une première rétrospective de ce voyage débutant, d'où ressort encore et toujours ce même paradoxe indien. Une terre qui ne vous laisse que peu de répit sans vous départir d'une profonde solitude, où la multitude, la masse, côtoie l'individualisme ; terre riche, terre vide, terre de grands espaces. Terre de résignation. Où chercher les causes de ce fatalisme ? La religion vient naturellement a l'esprit, cette conception hindouiste que la vie n'est qu'une illusion, qu'un long rêve dont la mort est le réveil assure certainement cette acceptation que les indiens ont de leur condition. Mais c'est encore je le crois trop réducteur et d'autres éléments émergeront au cours des mois qu'il nous reste sur ce presque continent.Nous sommes arrivés a la Mishra Guesthouse peu après 11h, où nous fûmes agréablement surpris de trouver un hôtel qui pour quelques roupies de plus qu'a Haridwar s'avéra être bien plus agréable que notre précédente résidence. Une chambre enfin propre, avec vue sur le Gange, eau chaude (Il fait bien trop chaud ici pour l'utiliser...) et bon accueil. Nous pensions rester deux, puis trois, mais c'est finalement dans quatre jours que nous partirons pour le Nepal.







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Quant a ce qui rempli ces heures, toute chronologie me semble inadaptée pour le narrer, aussi je me contenterais de les livrer comme elles me vinrent. Notre premier dîner fut simple, sobre, mais dans l'ambiance très particulière d'un mélange des genres unique. C'est sur fond de musique sixties, dans cet hôtel cosmopolite que nous primes ce repas indien. Et, devant nous large comme sept fois la Seine, s'étendait le Gange, rejoignant le ciel du même fris au travers de la fumée s'échappant des ghâts lors des crémations nocturnes. Seuls les quelques lumières des rares voitures, des éparses habitations de l'autre rive permettait alors de discerner l'horizon. Et, tout autour de cette terrasse, ces toits de formes, couleurs, hauteurs variées rappelant comme le fit si bien remarquer Anelyse, ceux de Walt Disney. En émergeait, tout a la fois subitement et en parfaite osmose, ces dizaines de temples et palais qui parsèment les rives du fleuve sacre. Un étrange mélange donc, du monde moderne et des rites ancestraux, des civilisations, de la vie et de cette mort si particulière ici.



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Après quelques jours ici, Benares apparaît comme cette vieille ville, l'une des plus vieille du monde, qui demeure figée dans le temps. Bien que tous ses anciens temples aient été détruits sous la domination musulmane, il émane encore d'elle cette aura spirituelle, et l'animation indienne habituelle ne semple pouvoir effacer entièrement son tragique. C'est la première fois depuis que nous sommes sur le sol indien (certes 12 jours...) que nous ressentons ce sentiment d'inaccessibilité, voile aussi épais que la fumée de ses bûchers a ciel ouvert



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Une petite tristesse quant a Benares. On aimerais observer ces étroites ruelles serpentines, ces façades vieillissantes, mais décoller les yeux du sol plus de quelques secondes est un risque certain tant le nombre de chiens, veau, vaches, chèvres, poules multiplie les excréments au sol...





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Varanasi est la ville où la mort prends un autre sens, où le cycle des réincarnations prend fin. Varanasi est pour le meilleur ou pour le pire la ville des vaches. Mais Varanasi est aussi la ville de la soie. Si elle n'est plus fabriquée ici, elle y est toujours travaillée, et bien sûr, vendue. Impossible d'y échapper, de toute façon nous étions convies dans l`un de ses magasins a peine quelques heures après notre arrivée. Rendez-vous personnalise, cinq ou six personnes qui semblent déballer la totalité de la boutique devant vous, nous nous e tirerons (si o peut dire) avec 16 écharpes, deux chemises sur mesure, et un kimono sur mesure et sur commande. Et aucun faux ! Et le tout, il faut le dire, pour un prix si ce n'est modique, au moins raisonnables. En prime, nous eurent droit a une courte visite de la fabrique, ainsi que des quelques temples places sur notre itinéraire. Reste juste a quitter au plus tôt cette ville, gouffre et cauchemar des acheteurs compulsifs ou non.


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Varanasi, comme toute grande ville indienne, possède son lot d'escrocs de tous poils. La vente forcée indienne peut être résumée en deux mots : Insistante et persévérante. La finesse venant avec l'art plus ou moins consommé du vendeur en puissance. Et ici se côtoient les deux extrêmes, du presque artiste patron du magasin de soie, aux pratiques ouvertement agressives de certains vendeurs de rue (Je te met un collier autour du cou, c'est contre les dieux de le retirer et çà fait dix roupies).Peut-être plus encore qu'a Delhi, ceux qui font leur beurre sur le tourisme pullulent. Afin de me débarrasser d'un spécimen particulièrement insistant, et a court des réfutations, je me retrouvais a dire : "C'est une rue magnifique, j'aimerais juste pouvoir en profiter calmement." La rue était vraiment magnifique. En trois jour nous ne nous en étions pas rendus compte, tout occupés que nous étions a éloigner ces "parasites"...


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Nous avions déjà remarqué que les enfants en Inde font preuve d'une grande curiosité, s'amusant d'un rien, souriant souvent... Et c'est encore plus vrai ici. Je glisserais ici un petit mot sur une petite fille de peut-être huit printemps qui fit l'affaire du siècle. Ayant trouve une pièce de deux euros, elle essaya de nous l'échanger et écarquilla les yeux quand je lui donnais la somme correspondante. Nous la revîmes plusieurs fois au cours de nos déambulations (elle peut nous repérer a cinquante mètres au milieu d'une foule dense alors que nous peinons a retrouver la rue de notre hôtel...). Toujours le sourire et les yeux pétillants, elle nous a convies a un rendez-vous demain a dix heures.PS: Elle trouve que je suis "handsome'. J'ai un ticket.

dimanche 12 octobre 2008

Haridwar

Écrit le 10/10 depuis : Sheesh Mahal Restaurant, Delhi.

Haridwar, 9 AM. Après quelques difficultes a trouver un hotel (parmi ceux que nous avions présélectionnés) -- nous essaierons de réserver un minimum a l'avance a l'avenir -- nous avons trouves une chambre d'une propreté pour le moins sommaire. Le prix étant raisonnable, le staff fort sympathique et nous forts fatigues, l'affaire fut conclue et nous nous installâmes pour deux jours.
Haridwar est une ville indienne de taille bien plus réduite que ce que nous avions connu jusqu'ici, 200000 hab. pour un million a Amritsar et encore treize fois plus a Delhi, nettement plus calme et moins polluée tout en conservant cette effervescence, ce fourmillement qui différencie tant les villes indiennes des européennes. Ville sacree ou toute consommation d'alcool ou de viande est prohibée... (grrr)

Ces deux courts jours furent l'occasion de diverses expériences, plus ou moins positives, que je vais tenter de relater ici :

- Enfin !
Un éléphant dans les rues, surmonte de son cornac et sensiblement moins houspille que nous par le flot du trafic.

- Très bien...
Danse, fanfare et camion-fanfare et tout le toutim' pour une fête lentement itinérante, en pleine rue. Mariage ? Peut-être. Nous avons revus de plus le lendemain certain indiens que nous avions croises ce soir la, preuve qu'ici aussi, le monde est petit. (et nous très reconnaissable, le tourisme d'Haridwar étant essentiellement indien...)

- Décevant
Le Mansa Devi Temple. Décevant pour nous touristes. La visite (heureusement gratuite) propose après une longue et difficile montée en plein cagnard, quelques statues franchement décevante, ainsi que vingt minutes de queue en file indienne (hum...) avant de pouvoir donner quelques offrandes.
Reste ensuite et avant tout l'intérêt religieux de ce temple encore en activité. Haridwar est située a une dizaine d'heures (de bus) des sources du Gange, éminent lieu de pèlerinage pour les hindouistes. Le Mansa Devi est un passage oblige censé assurer une fin de voyage sans danger. Vu sous cette angle, on y croise en effet quelques hindous rejoignant le temple a plat ventre ou autres démonstration de foi, dont le corollaire s'avère hélas être un certain nombre de profiteurs particulièrement désagréables (n'ayant apparemment aucun rapport avec le temple en lui même...)
Quant aux offrandes, elles se font a la volée, sous les vitupérations agressives des employés du temple presses que le flot de pèlerins avance, et l'y aidant plus ou moins brutalement si nécessaire...
Je reste donc dubitatif quant a ce premier temple hindou...

- Dommage
Le Har-Ki-Dairi, l'Arathi.
Tous les soirs, au coucher du soleil, se déroule la cérémonie de l'Arathi. Les hindous viennent y déposer en guise d'offrandes des centaines de petites lampes en feuille de bananier, illuminant le Gange l'espace de quelques minutes... Le faible nombre de lampes déposées joint au fort courant du Gange a fortement réduit la concentration des lumières, l'eau en éteignant d'autres. Dommage pour le cote pyrotechnique donc, dommage pour le Gange illumine. Il n'en reste pas moins une cérémonie simple, familiale et se déroulant dans une bonne humeur générale, les sourires aux lèvres.

C'est a six heures du matin que nous quittons les rues encore fraîches d'Haridwar, accompagnes sur le chemin de la gare par un chauffeur de rickshaw qui a défaut d'avoir réussi a nous faire monter , nous aura distrait par quelques blagues, mimes et mimiques, égayant ce dur lever.

De Dharamsala a Haridwar

Écrit le 07/10 depuis : Bus Dharamsala-Amritsar et Hôtel Bharti, Haridwar.

Trajet sans grand intérêt (8h de bus, 10 h d'attentes, 9h de train), assez épuisant mais qui nous aura permis néanmoins de voir a quoi ressemble le vrai bus direct Dharamsala-Amritsar.
C'est a l'un des nombreux arrêts du bus, cette fois lors d'un passage a niveau (et il a fallu pousser le bus pour redémarrer) que j'ai pu poursuivre mon grand projet débuté avec les feux rouges absents de Delhi : La circulation indienne.

Vu d'un oeil extérieur, et certes encore inexpert, deux règles majeures semblent régir ce vaste capharnaüm :
- Loi du plus fort
- Le chaos absolu

Ou, plus précisément :
- Tu klaxonneras plus petit que toi
- Tu feras celui qui n'entend rien, de toutes façons il osera pas t'écraser...

Dans un registre plus sérieux, c'est durant ce même trajet que nous pouvions entendre sur notre gauche "Aqua - Barbie Girl", jouée par un portable a la pointe de la technologie, appartenant a un enfant d'à peine dix ans, tandis que sur ma droite nous croisait un vieil homme, sur une vielle charrette tirée par un cheval fatigue. Nouvel exemple d'une Inde a deux vitesses.
C'est après plusieurs heures d'attentes a Amritsar que nous avons pris notre premier train couchettes, somme toute confortable, direction Haridwar...

mardi 7 octobre 2008

Dharamsale, suite et fin.

Ecrit le 06/10 au Namgyal Temple.

Après nous être endormis les grêlons battants a nos fenêtres et réveillés sous un orage fracassant, nous avons enfin pu profiter d'un temps pleinement ensoleillés sur Dharamsala. Après un premier déjeuner dans notre désormais rituel Gakyi restaurant, nous avons décidés de placer cette journée sous le signe du Bouddhisme. Tibetan Musueum, maison du DalaiLama et Namgyal Temple. Nous nous sommes trompes de chemin, ce qui nous a permis non seulement de rencontrer un moine qui tenta, malgré les barrières de langues, de nous enseigner quelques rudiments de rituels bouddhistes ; mais aussi d'apercevoir celui que l'on nomme ici His Holiness, Le Dalailama, alors qu'il quittait sa propriété dans un cortège de voitures. Après nous être rendus compte que le Tibetan Museum était ferme les lundis, nous avons visites le Namgyal temple ou les moines prient et reçoivent leur enseignement.

Dharamsale, le petit Lhassa

Ecrit le 05/10 a Dharamsala, McLeod Ganj.

Nous sommes installes a la Friend Guesthouse de McLeod Ganj depuis maintenant deux jours. Dharamsale, le petit Lhassa est le lieu de résidence du Dalailama et le siège du gouvernement tibétain en exil. Ici se côtoient tibétain et indigènes, et beaucoup d'européens. Adosse a flanc de montagne, McLeod Ganj n'est traverse que par quelques rues mais regorge d'innombrables allées, passages, escaliers en tout genre et en tout sens qui font de l'endroit un imbroglio loin d'être déplaisant a l'oeil.
Ici beaucoup d'européens s'habillent a la tibétaine ou a l'indienne dans une ambiance New Age qui, parfois, frise le risible, tandis que les tibétains les plus jeunes essayent de se rapprocher des modes européennes. De manière analogue, si la majorité des boutiques proposent des articles de l'artisanat local (ou moins local, car beaucoup d'importation en provenance du Nepal), certaines vendent des stickers Batman, des Barbies et autres jouets occidentaux. Au final un paradoxe bien logique (pas d'aporie ici désole Simon) qui dénature un peu la ville. Passe ce cote touristique, Dharamsala est avant tout le lieu ou les tibétains tentent de conserver leur mode de vie et leurs traditions que les autorités chinoises essayent de détruire au Tibet. On y mange une excellente nourriture tibétaine (même si les restaurants proposent des plats indiens, israéliens, chinois, américains, français... tourisme oblige), et moines, temples et moulins a prières rythment encore la vie de la ville...
On peut néanmoins s'inquiéter de ne voir que les plus âgés conserver leurs traditions. Les jeunes sauront-ils retrouver leur identité en grandissant ?

Les bus et l'arrivee a Dharamsala

Ecrit le 03/10 a Dharamsala, Mc Leod Ganj

Ce n`est pas un, ni deux, ni même trois, mais bien six bus que nous avons du prendre pour nous rendre a Dharamsala. Il existe, certes, un bus partant d`Amritsar et s`y rendant directement. Mais nous nous sommes retrouves, va savoir comment, dans les bus locaux. Ce ut, finalement, une bonne chose (si l`on excepte la chaleur, la poussière, les accoups et bonds de trente centimètre et les klaxons incessants (Qui a dit que Delhi était bruyante ?)). Au final un voyage a prix modeste, a travers les campagnes et petites villes et villages, Pathankot, et, pour finir le voyage, les montagnes perdues dans la brume, les singes bordant la route. On regrette presque l`arrivée de nuit a Dharamsala, nous privant des plus beaux paysages.
A la sortie du bus, nous avons été abordes par plusieurs rabatteurs pour les multiples guesthouse de Mc Leod Ganj (quartier tibétain de Dharamsala). L`un d`eux nous a guide vers la Tibetan Ashoka Guesthouse et a la Drepung Loseling Guesthouse, celles que nous avions repérées sur le routard (toutes les deux pleines) avant de nous mener a la sienne, au demeurant très correcte. Nous allons devoir désapprendre les réflexes pris a Delhi, la méfiance envers les pratiques insistantes et desagreables.
L`environnement tibétain joue certainement beaucoup dans la sérénité du lieu, tout comme le fait que la ville ne semble pas avoir besoin de chasser le touriste ; lieu de résidence du Dalai Lama et mecque New Age, le commerce y est florissant. C`est jusqu`ici l`endroit le plus agréable que nous ayons vu, il y règne une ambiance apaisante, les relations entre européens et indigènes ne sont pas viciées par l`argent comme a Delhi, la nature y est magnifique. Nous n`y resterons que quelques jours, mais c`est un endroit ou nous pourrions rester plusieurs semaines.

lundi 6 octobre 2008

Amritsar

Ecrit le 02/10 depuis: Amritsar, Golden Temple

Après un lever aux aurores (5h45), nous avons quitte un Pahar Ganj encore endormi pour la gare dejà en pleine effervescence. Notre train etait le Swarna Shatabdi xpress, repute comme etant le meilleur train indien. Et en effet, on y profite de distributions de journaux, de plusieurs services de the, et d`une très particulière omelette frite/petits pois. Rapide, pas trop cahoteux et relativement spacieux, ce shatabdi est un moment dont il faut profiter car les transports à venir ne seront probablement pas aussi agreables.
Ce premier voyage en train est aussi l`occasion de voir une Inde faite de champs à perte de vue, d`arbres epars, de petits chemins sinueux jaunes ocres, d`etendues d`eaux et de rivières où la vie semble, en apparence, moins pressee qu`a Delhi.
L`arrivee a Amritsar nous vit prendre notre premier rickshaw, tire par un vieil homme, certainement bien trop vieux pour nous porter, nous et nos gros sacs. Il nous abandonna epuise, après une difficile montee, à un de ses confrères qui termina la route jusqu`au temple d`or. Après quelques recherches, nous avons enfin pu trouver l`emplacement des dortoirs, visiblement reserves aux etrangers, les indiens trop pauvres pour se payer une chambre s`entassant à meme le sol autour du temple.
Ici, le gite et le couvert sont gratuits, meme si une donation est de rigueur. Une fois installes, nous nous sommes diriges vers l`enceinte tu temple d`or. On doit y penetrer pieds nus et laves, tete couverte. S`offre alors le temple d`or (Hari Mandar) au milieu d`un bassin sacre (Amrit Sarovar, d`où Amritsar) dans lequel les Sikhs se baignent et dont ils boivent l`eau.

Il est interessant de voir que le plus important temple Sikh, ne comportant que quelques pièces, presque intimistes, est bien plus petit que la plupart des eglises catholiques. Destine à recevoir la communauté Sikh bien sur, mais aussi nombre de musulmans, hindous, jains et touristes, l'infrastructure l'entourant est nettement plus imposante. Nous avons finalement du prendre la fuite devant la longue, très longue queue destinée aux visites, et nous sommes rabattus sur la cantine.
Elle nourrit plus de 10000 personnes par jour, dixit le guide du routard, et c`est bien possible. Tout le monde s`assoie dans ce grand hall où la nourriture (très correcte au demeurant) est distribuée gratuitement par services d`une demi-heure, et ce toute la journée. Après ce repas, nous nous sommes attaqués à nos diverses obligations : réservation d`un train pour Haridwar et rédaction du blog pour résumer. Nous sommes retournés à la cantine le soir, riche idée qui nous permit de rencontrer un Sikh de 25 ans, fervent croyant et extremement gentil. Ce fut alors le début de la découverte du temple sous un tout nouveau jour (certes la nuit...). Il nous emmena voir la chapati machine, produisant plus de 10000 pains à l`heure, puis nous fit gouter au thé proposé par la cantine. Nous avons ensuite participé à la vaiselle (industrie très bien organisée) où nous avons ricé plus de 150 assiettes en moins de dix minutes. Après une seconde visite des cuisines et de ses marmites hautes comme un homme, nous nous sommes dirigés vers le temple.
Le Sikhisme a été fondé par un premier guru, mais le temple fut construit sous la direction du quatrième. Le livre scré des Sikhs, le Holy Ganth, est conservé dans le temple d`or de 5h à 22h, puis rejoint un autre temple durant la nuit. Des lecteurs par dizaines se relayent pour aue jamais sa lecture ne s`arretes. Notre guide nous a ensuite emmené à l`intérieur meme du temple au premier étage duquel le livre est chanté. Au second étage, nous avons pu voir l`actuel Guru en pleine méditation, parait-il jamais interrompue. Au dernier étage, quatre lecteurs se relayent pour une nouvelle lecture. Nous avons finalement assisté à la cérémonie de "coucher" du Holy Ganth et gouté à la nourriture sacrée.
Notre guide nous expliqua encore bien d'autres choses sur le sikhisme qui rendraient cet article plus long qu'il ne l'est déjà, et aue vous pourrez probablement apprendre sans grande peine si le sujet vous intéresse.
Notre Sikh nous a ensuite raccompagné jusq'à nos chambres après nous avoir invité à dormir chez lui, proposition que nous avons refusé, peut-etre à tort.
Dans l'ensemble Amritsar, ou du moins le quartier du temple, s'avère bien plus accueillante et biens moins désagréable que Delhi, meme si la ville moderne reste poussiéreuse et stressante.

A venir: Dharamsale, Haridwar.

jeudi 2 octobre 2008

Delhi

Ecrit le 01/10 depuis : Hotel Amax Inn, Pahar Ganj, Delhi.

A peine 24 heures, dont une nuit de sommeil bien meritee, et pourtant deja beaucoup de choses a dire... En essayant de respecter une certaine chronologie :

Nous sommes arrives a l`Indira Gandhi Airport a 23h30, avons enfin trouve notre chauffeur vers 00h30, pour arriver a l`hotel peu apres 1h00. Ce fut l`occasion d`un premier contact avec l`Inde, sa circulation legendaire, ses concerts de klaxons et cette chaleur melee de poussiere. Nous nous en rendrons compte le lendemain, il ne semble pas ici y avoir d`ombre tant la pollution rend la lumiere du soleil diffuse... L`hotel est simple mais correct pour le prix demande, le ventilo plus que necessaire et la salle de bain habitee par Jojo, le cafard.
Le lendemain matin (midi), nous avons pris la direction de l`office du tourisme a Connaught Place. Apres quelques errances , une proposition simultanee d`un rickshaw, d`un sejour dans le Rahjastan et de marijuana, nous avons fait la rencontre d`un certain Jhar, tres sympathique, qui nous a remis sur la voie de Connaught. Etudiant en mathematiques et amateur de cricket, il en a tout de meme profite pour nous indiquer le mauvais office du tourisme... les indiens jusqu`ici sont accueillants et gentils, mais il est difficile de discerner celui qui vient vous vendre quelque chose de celui qui est tout simplememt aimable.
Apres un autre (faux) office du tourisme, nous avons enfin trouve l`officiel 88, Janpath pour quelques informations, nottament sur Delhi et Srinagar. Nous nous sommes enfin attaques a la reservation de notre train pour Amritsar, l`occasion d`un premier contact avec la populeuse New Delhi Station.
Il est deja 19h lorsque nous rentrons a Pahar Ganj, bien plus joli a la nuit tombante. C`est alors un foisonnant melange de d`odeurs, de musiques, de lumieres et de vie grouillante. Delhi, apres cette premiere journee, semble se retrouver dans ce paradoxe : La vie y est bien plus intense qu`en france, tout semble y etre pousse a l`exces, de la nourriture (le premier repas fut pour le moins... epice) a la circulation surprenante. (le principe du feu rouge n`est pas si bete que ca)



Enfin un dernier mot sur la mendicite, touchant femmes hommes et enfants. On retiendra au milieu de Connaught Place cette femme presentant sa fille nue, peut-etre, probablement deja morte; ou cet enfant tenant presque dans la pomme d`une main.

PS : Anelyse a vu une vache sacree. Pas moi. Grrr.

A venir: Amritsar, Dharamsala.

Finlande

Ecrit le 01/10 depuis: Hotel Amax Inn, Pahar Ganj, Delhi.

Peu de choses a dire, car nous n`en avons vu que l`aeroport. On en retiendra des arbres, des lacs, d`autres arbres et d`autres lacs. De l`aeroport, une salle fumeur aussi glauque que partout ailleurs, des blondes et un magnifique decapsuleur en veritable (ou pas) bois de renne de 30cm x 30 cm. En fin de compte, le plus interessant reste encore les photos prises depuis l`Avion. [Ce message sera edite plus tard]

Avant le depart

Ecrit le 30/09 depuis : Ciel suedois

Un premier message pour ouvrir officiellement ce blog, intitule "Avant le depart" et, comme il se doit, en retard, ecrit dans le ciel suedois et qui sera poste depuis l`Inde.
Nous sommes partis ce matin, 7h40, direction Helsinki, pour un dernier bol d`air froid avant le chaud et humide de l`Inde.
Revenons-en au sujet: Quelles impressions ? Quels sentiments ? Quelles attentes ? Le moins possible. C`est de ces attentes que naissent les desillusions, c`est les previsions qui sclerosent l`imagination.
"Voyager, c'est bien utile, ça fait travailler l'imagination. Tout le reste n'est que déceptions et fatigues." Celine, Voyage au bout de la nuit.
De l`homme dont le voyage fut au bout de la nuit. Citation pour citation, et tant que nous survolons la russie :
"Le secret pour voyager d'une façon agréable consiste à savoir poliment écouter les mensonges des autres et à les croire le plus possible." Dostoievski
Un peu dur certes, quoi que pas toujours faux en ce qui concerne l`Inde.
En un mot donc, pour les eventuels inquiets, et a l`heure ou j`ecris cces lignes, nous sommes emcore vivants ! C`est sur cette note heureuse que je conclurais cette premiere intervention.

A venir : Delhi, Amritsar.