Infos

Les photos : http://picasaweb.google.com/anelyse.weber
Nous sommes actuellement à : Jaipur, RAJASTAN
Prochaine étape : Agra, ANDRA PRADESH (je crois...)

Intineraire...


Les transports en quelques chiffres...

  • 167 heures
  • 6990 km parcourus
  • 6 taxi
  • 9 trains
  • 17 bus
  • 16 Rickshows

vendredi 17 octobre 2008

Varanasi, suite

Écrit depuis Mishra Guesthous, Benares / The Yellow House, Katmandu.

Nous nous sommes rendus sur le site archéologique de Sarnath aujourd'hui. Sarnath est un petit village a 15km au Nord de Varanasi, qui accueille un site archéologique majeur. Cette excursion fut aussi l'occasion de nous éloigner pour quelques heures de l'intensité de Benares pour profiter d'un relatif havre de paix.

Courte présentation :
Les fouilles de Sarnath commencèrent il y a plus de cent ans et permirent d'exhumer des vestiges de diverses époques (premiers siècles av. Jc, cinquième et sixième siècles, et enfin dixième et onzième ; époque Maurya, Gupta) et de diverses religions (Bouddhisme, Hindouisme, temples Jaïns...) Plus d'infos => Wikipedia.
Mais Sarnath est avant tout le lieu où Bouddha créa l'ordre des moines, la roue de la loi bouddhiste, et prononça son premier sermon, l'un des quatre grands évènements de sa vie. On trouve au sein du site lui-même un ancien monastère, et surtout l'Ashoka pillar, construit par l'empereur du même nom, pièce surmontée par quatre lions regardant dans les quatre directions, emblème de l'Inde. Il est d'ailleurs intéressant de noter que c'est d'un monument bouddhiste que vient l'emblème de cet état majoritairement hindouiste. A deux cents mètres de là se trouve aussi le Devi, arbre sacré provenant d'un rameau d'un autre arbre sacré, provenant lui-même d'un rameau de l'arbre sous lequel il resta en méditation (ouf!).
Enfin, Sarnath abrite aussi un musée archéologique de grande qualité, qui nous a permis d'observer diverses pièces bouddhistes, dont beaucoup de statues, certaines d'une grande finesse. Le musée possède aussi une aile dédiée aux vestiges hindouistes, particulièrement intéressante et contrastant il faut bien le dire avec le travail grossier que nous avions pu voir jusqu'ici...

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Au retour de Sarnath et après quelques errements dans Dashaswamedh road, nous avons retrouvé le Gange pour une ballade en barque. Une heure loin de tout, dans un calme irréel ici, au fil de l'eau, qui nous offrit une vue bien différente de Benares. L'agencement improbable des constructions, l'enchevêtrement des ghâts ; les couleurs de la ville, du Gange et du ciel prenant ici un autre sens. Notre bateau a d'abord descendu le Gange depuis le main ghât jusqu'après le Makarnika ghât (emplacement de notre hôtel) pour profiter du coucher du soleil, avant de remonter doucement vers son point de départ, repassant devant les torches mystiques des crémations, éclairant la nuit. Après avoir remercie notre "capitaine" et abandonne notre frêle esquif, nous sommes remontés vers notre hôtel, nous arrêtant quelques minutes près des crémations pour une vision bien différente depuis la terre. Le silence lourd n'y est interrompu que par les incantations des porteurs emmenant les corps jusqu'aux bûchers. Autre remarque intéressante : aucun pleurs, aucune famille endeuillée se soutenant - peut-être ne sont-elles même pas là. Les crémations semblent être l'affaire de tous et de personne.
Enfin un petit mot sur la mort a Varanasi dont j'ai déjà beaucoup parlé. Les hindous qui meurent ici voient s'arrêter le cycle des réincarnations, raison pour laquelle on y trouve des vieillards assis sur le bord du Gange, attendant leur fin.
Enfin certains malades y étaient transportes jusqu'il y a encore peu de temps quand leur état était juge incurable. Quant a ceux qui ne mourraient pas, on considéraient que les dieux les avaient refuses et ils rejoignaient les intouchables, les parias.

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Je consacrerais ces dernières lignes a Dinkav, qui fut notre guide improvise pendant ces quelques jours. Souriant, présent et discret a la fois, il fut pour nous d'une précieuse aide, tant pour nous retrouver dans le dédale que constitue la vieille ville que pour les négociations avec les rickshaw, nous permettant de diviser a nouveau notre prix par deux (six fois moins cher qu'a Amritsar). J'en finirais avec la légende de Dinkav qui raconte qu'enfant il avait dans les rues de Varanasi croisé une jeune française dont il tomba éperdument amoureux. Lui ne parlant qu'Hindi et baragouinant l'anglais et elle ne parlant que le français, il ne pu lui déclarer son amour... Trente ans plus tard, Dinkav parle français mais reste éternellement célibataire, attendant la perle rare (et française !)
Il doit bientôt venir en France, cette histoire n'est donc pas terminée.

THE END

2 commentaires:

marlene.m a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
marlene.m a dit…

c'est marrant, on avait rencontré nous aussi des indiens / népalais qui avaient eu des histoires dans ce style avec des étrangères, perdues de vue, retrouvées, épousées..ou pas.
c'est vraiment les milles et une nuit (ou alors des baragouineurs de première classe!)